Palaja: Du Moyen-Âge à aujourd'hui

Palaja
Lorsque le promeneur prend le chemin des collines, il pourra peut-être apercevoir, si son imagination le lui permet, une villa agricole gallo-romaine et toute l'agitation qui y règne, posée là sur les premiers contreforts des Corbières. L'implantation humaine sur le territoire de Palaja est certainement beaucoup plus ancienne, si l'on se fie à la Caune de Martrou, Grotte de Villemaury dans le Massif de Mas-des-Cours. À Las Ortas, la découverte récente de silos et de petits mobiliers permet d'attester, sur ce site, une présence aux alentours de la première moitié du deuxième siècle avant J.-C.. Au lieu-dit la Téoulisse furent découverts de nombreux vestiges de poteries latines, plus tardives. On pense qu'il y a eu plusieurs domaines agricoles. Le nom primitif de Palaja Villa Pallalero (en 882) formé sur la tradition latine et assez vite transformé en Palajano en 917, signifierait le domaine de Palladius.De toute évidence le site du village, entre les deux ruisseaux, mais en hauteur, à l'abri des inondations, est occupé assez tôt dans l'histoire. En 1959, lors d'un défonçage agricole, fut mis au jour un four tuilier de l’Antiquité tardive, de près de 15 m2, en excellent état de conservation. Les carrières d'argile fournissaient ainsi la matière première à ce remarquable ensemble artisanal. Ce four était situé à la sortie du village actuel, sur la route de Carcassonne, tout près du ruisseau afin d'avoir les matières nécessaires à la modélisation des tuiles.
Au temps des seigneurs de Palaja
Lorsque Carcassonne, passée sous l'autorité de la famille Trencavel, recherche des appuis, elle se tourne naturellement vers ses voisins. Les seigneurs de Palaja sont alors amenés à servir le vicomte de Carcassonne en ayant la charge d'une tour dans la Cité. Mais en 1126, après des différends et des accusations de trahisons, Bernard Aton Trencavel donne à Guillaume Calvet en nef et en châtellenie, avec les honneurs et les dépendances, la tour de la Cité dite "monetaria" qu'il avait précédemment attribuée à Arnaud de Palaja. Les Carcassonnais s'étaient soulevés contre leur seigneur et Arnaud de Palaja, détenteur de la tour où l'on frappait la monnaie, pris le parti des révoltés. Toutefois la loyauté de la maison seigneuriale de Palaja ne fera pas défaut aux Trencavel lors de la croisade, même après 1209.
Ils seront en 1240 au côté de Raimond, fils du vicomte assassiné, lorsque ce dernier mettra le siège devant la Cité. Seigneur faydit (dépossédé de ses terres et de ses nefs) Raimond de Palaja du attendre 1256 pour obtenir une lettre de rémission de la part de Saint-Louis. Le catharisme fut présent à Palaja, si l'on en croit les registres de l'Inquisition. Ainsi en 1243, un Guillaume de Palaja, croyant cathare donna 25 sous pour libérer un parfait arrêté à Fanjeaux. En 1278, est dénoncé Messire Raimond de Palaja, chevalier, qui a assisté à un consolamentum,ou hérétication comme disait alors les inquisiteurs. Au cours du XIIIe siècle, la seigneurie de Palaja passe par mariage aux Villeneuve, originaires de Trèbes. En 1269, lors de la visite épiscopales de Bernard de Capendu, plusieurs décimaires et chapelles rurales sont mentionnés sur le territoire de Palaja, en sus de l'église paroissiale Saint-Étienne : Palajanel, Villemaurin et les termes de Canorges. En 1279, l'église de Palaja est réunie à l'Archidiaconé du Chapitre Cathédral de la Cité de Carcassonne.
Le Prieuré de Saint-Foulc
Aujourd'hui, lorsqu'on vient de Carcassonne, on peut voir cette imposante construction, de près de 18 mètres de hauteur et communément appelé le Pigeonnier de Cazaban. En fait, c'est le clocher d'un ancien prieuré, dont il est fait mention dans les textes anciens. Lors de fouilles récentes, ont été mises à jour les fondations de l'église attenante, à une abside et deux absidioles 9 . Composé d'un rez­ de-chaussée et d'une salle au premier étage voutés en berceau, le bâtiment abrite au deuxième étage des voûtes percées permettant certainement le passage des cloches. Les premières traces de cet édifice religieux remonteraient au XIe siècle, mais il est certain qu’en 1296 Guillaume de Villeneuve, seigneur de Palaja, institue un chapelain en l'église de Sainte-Marie de Saint-Foulc afin d'y célébrer les offices pour son âme. Les chapelains furent nommés jusqu'à la Révolution bien que l'édifice fut en ruines depuis longtemps. Le curé de Palaja écrivait ainsi en 1759 : il y a deux prieurés l'un de Sainte-Eulalie, l'autre dit Saint-Foulc, divisés en deux titres, qui nomment un chapelain pour faire le service. Il y avait autrefois deux chapelles pour le service de chaque prieuré, mais elles ne subsistent plus, hormis les ruines de celle de Saint-Foulc.


Dans ce XIVe siècle tourmenté, Palaja voit sa population lourdement diminuer passant de 29 feux en 1366 à 11 feux à 1377. Après la peste noire de 1348, une autre épidémie de peste ravage la région autour de Carcassonne entre 1370 et 1377. Saint-Hilaire, par exemple, voit sa population diminuer autour de 20 feux. Malgré les pertes humaines importantes, on n'abandonne pas les cultures, indispensables pour la subsistance quotidienne. On cultive trois sortes de céréales (le froment, l'araou ou seigle et l'orge) et la vigne n'est que peu présente. L'agriculture pastorale des porcs, des moutons et des chèvres devaient permettre de subvenir aux besoins alimentaires. La cire, issue des ruches, occupait une place importante et on en faisait don, pour le salut de son âme, aux lieux de cultes ou à des œuvres pieuses. Raimond de Villeneuve hérita des biens de son père et succéda à son frère à Palaja. Coseigneur de Palaja, ayant des biens à Montirat, à Villars en Val et à Monze, il est chargé en 1360, en pleine guerre de Cent Ans, de recueillir des fonds pour la rançon de Jean II le Bon, le Roi de France prisonnier des Anglais depuis la bataille de Poitiers en 1356. Cette famille, faute d'héritier mâle, s'éteindra après le XIVe siècle, mais la seigneurie de Palaja demeura. Des membres de ces familles successives entrèrent dans les ordres religieux (Bertrand de Palaja, abbé de Montolieu ou Antoinette, et Geraude de Palaja abbesses de Rieunettes au XVIe siècle). Durant les guerres de Religion, Palaja fut pour une très courte période (mars à juin 1575) aux mains des Huguenots ou Protestants. Le Gouverneur de la Cité, Laviston, reprit le château sans combattre. C'est à cette époque que le château fut démantelé et sa garnison supprimée. Lors des fêtes de Noël, la communauté élisait 2 consuls pour l'année à venir, ils n'avaient que le pouvoir de police, les justices étant dévolues aux seigneurs. La seigneurie de Palaja était partagée, à une certaine époque, entre plusieurs coseigneurs. Le dernier fut le Sieur Desperronat, par son mariage avec la fille de Jean Pruel, seigneur de Palaja. On apprend qu'en 1629 une maladie contagieuse frappa le village qui fut déserté pour un temps. À la veille de la Révolution, Palaja compte 250 habitants et demande avec force que le compoix du territoire soit renouvelé. Celui de 1740 était bien trop annoté. Le compoix de 1788 figure aujourd'hui en bonne place dans les archives municipales et servit de plan cadastral jusqu'à la mise en place du cadastre napoléonien. Ce n'est qu'en 1784 que l'on construisit le pont sur le ruisseau de Saint­ Foulc sur la route de Carcassonne. Cela coûta 1210 livres, 7 sous et 11 deniers.
La Révolution et l'Empire à Palaja
Le 17 mars 1789, les trois ordres (Noblesse, Clergé et Tiers-État) de la sénéchaussée de Carcassonne s'assemblent pour mettre en ordre les cahiers de doléances, Pierre Desperronat, seigneur de Palaja et baron de Saint-Ferriol est un des représentants de la noblesse, au même titre que le seigneur de Caux ou la baronne de Couffoulens. Mais les habitants de Palaja, (membres du Tiers-État) apportèrent leur contribution à ce qui allait devenir une ère nouvelle dans les rapports humains. La déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen adoptée dès le 26 août 1789 est symbole de cette aspiration. Le 11 mars 1789 les Palajanais (41 feux) du Tiers-État se réunissent et rédigent un cahier de doléances sur un modèle commun à plusieurs villages. Ils demandent notamment dans l'article 1er de "décharger entièrement les communautés d'habitants de l'entretien et fourniture des églises, ornements, vases sacrés, et maison presbytérale, et de supprimer tout espèce de droit casuel ecclésiastique", ou dans l'article 7 "d'assurer la liberté civile et individuelle de chaque citoyen". Ils ne furent que 7 à savoir signer, ce qui est assez peu pour une communauté de plus de 250 habitants. Les grands changements furent appliqués à Palaja, on ne mesura plus en sétérées , mais en mètres, on parla de francs et non plus de Louis d'or et certainement que les chansons révolutionnaires comme la Marseillaise ou la Carmagnole furent chantées sur la place publique. Les fleurs, les fruits et les saisons du calendrier de Fabre d'Églantine, voisin de quelques lieux étonnèrent peut-être ces paysans et ces bergers qui connaissaient si bien la terre et la nature. L'église Saint-Étienne, un temps fermée, fut rendue au culte le 29 messidor an 4, après l'apaisement autour de la constitution civile du clergé qui faisait des ecclésiastiques des fonctionnaires. Comme partout en France, les jeunes palajanais furent incorporés dans la Grande Armée qui parcourut l'Europe entière. Le village fut endeuillé par la mort de deux soldats. Le système censitaire établi sous l'Empire (1804-1815) ne permit qu'à un seul propriétaire palajanais d'exercer son droit de vote, le seuil de fortune nécessaire pour voter n'était pas atteint par les autres. Lors des Cent Jours (mars-juin 1815) et du retour de Napoléon, les Palajanais hissent le drapeau tricolore tout en haut du clocher et célèbrent le retour de l'Empereur dans la joie. Les réjouissances se terminent autour d'un grand feu tard dans la soirée. Après Waterloo (18 juin 1815), les Bourbons et Louis XVIII reviennent. À Palaja, une messe est célébrée à la gloire du Roi et des décharges de mousqueteries accompagnent cette proclamation, le curé distribue des pains aux pauvres en guise de charité. À chaque Saint-Louis, le 25 août, les habitants devaient répéter ce rituel que le Maire retranscrivait au préfet. Sous Charles X, le Roi suivant, c'était aussi le jour de son anniversaire.

À l'école, au village, avant les lois républicaines de Jules Ferry
L'instituteur était nommé par la mairie avec accord de l'instruction publique. Son salaire était voté chaque année en Conseil Municipal et était souvent fonction de ta dure réalité budgétaire communale. L'instruction Primaire recommandait 600F. À Palaja, le fixe était de 200F et chaque année la mairie ne pouvait pas verser plus de 200F de supplément. Elle louait la maison d'école et certains mobiliers d'école furent même payés par l'instituteur.
Faute d'argent, la mairie ne peut pas instituer une école de filles. L'école est bien sûr payante pour les enfants. Les tarifs étaient établis en fonction de ce qu'on voulait apprendre. Lire (1,25F/mois) coutait moins cher que de savoir écrire (1.50F/mois) et encore moins cher que de savoir compter (1.75F/mois). En 1841, la Mairie décide d'assurer l'instruction primaire au plus grand nombre d'enfants du village, 6 élèves sont inscrits à l'école dont les familles payent. 17 enfants sont recensés dans la commune et la mairie s'engage alors, comme elle te fera jusqu'aux lois scolaires de 1881 à payer pour les “familles indigentes”. En 1843, la classe n’a pas eu lieu toute l'année car l'instituteur est mort et il faut lui trouver un remplaçant, cela durera plus de deux mois. Seuls les enfants de 6 à 13 ans sont accueillis, les filles comme les garçons mais le nombre est beaucoup plus faible. En 1847. on compte 22 garçons et 4 filles seulement à l’école du village. Les lois scolaires évoluèrent tout au long du XIXe siècle, avec l'obligation d’instaurer une école (1831-1833) et une surveillance d’instituteur par le Maire et le curé. À Palaja, l'instituteur avait l'obligation, par contrat, de conduire tous les dimanches les enfants à la messe et de résider dans la commune. La loi de 1857, permet un tarif unique pour les filles et les garçons, établi selon l'âge et un abonnement est créé afin de diminuer le coût d’instruction pour les familles.

Au temps du XIX• siècle : Palaja, village agricole
Palaja était un petit village agricole, dont la campagne était cultivée en céréales, vignes, maïs, légumes, oliviers et figuiers. En 1818, il compte 239 habitants et 39 maisons groupées autour de la place publique. La Mairie et l'école ne sont pas encore installées dans cette grande maison, qui donne sur le cœur du village et la route de Carcassonne. Mais le Conseil Municipal cherche à construire, fait une offre, puis se décide pour acheter la maison sur la place en 1860 pour 2 400F et 800F de réparation. Durant la première moitié du XIXe siècle, Palaja compte un boucher et un moulin à vent, mais pas de café. Il ne s'ouvrira que bien plus tard, sur la route de Carcassonne à l'écart du village.

En attendant, c'est le Maire qui lorsqu'il y a des voyageurs offre gracieusement le manger et le boire. La fontaine publique et l'abreuvoir sont étroitement surveillés pour garantir la qualité de l'eau. Des réparations sont régulièrement réalisées. Un arrêté municipal en 1825 interdit de déposer le fumier dans les rues.

Le village s'embellit peu à peu, les rues sont arrangées, l'horloge est réparée et la place publique est plantée d'arbres. Les chemins de communication sont remis en état par l'imposition en nature. Chaque homme valide âgé de 18 ans au moins et de 60 ans au plus devaient deux jours de prestation à la communauté. Après, peut-être allaient-ils jouer au mail, sur les chemins de Cassagnac et de Bazalac ou se distraire à la fête locale au 15 août. Lorsque le ban des vendanges s'ouvrait (voté par le Conseil Municipal) en général au début du mois d'octobre, il devenait obligatoire de tenir tous les chiens attachés sous peine d'amendes. L'année 1817 fut remarquable à bien des égards. Palaja connut une sécheresse importante mais les habitants durent faire face à un tout autre danger durant le mois de mars : la mairie demande des fusils au Préfet, n'en disposant pas assez dans le village. "Il y a environ 15 jours, une meute de Loups s'est jetée sur le territoire de cette commune et des communes voisines qui fit journellement des ravages sur les troupeaux de bêtes". En 1820, Palaja connaît une grosse inondation suite à un gros orage d'automne. Le Maire demande du secours à la préfecture en décrivant l'état du village : "La violence de l'orage et de l'inondation qui ont eu lieu le 6 de ce mois a enlevé aux habitants de ma commune une grande partie des fruits dont la cueillette n'était pas faite. Les terres des champs préparées pour recevoir la semence de la récolte prochaine ont été entièrement emportées. Une partie des arbres qui bordaient les ruisseaux a été déraciné et entraîné, par le torrent. Les choses emportées et une partie des vignes non vendangées ont été emportées et d'autres submergées." Bien des années plus tard, Palaja connaîtra à nouveau le même drame, un jour de juin 1992.
L'église Saint-Étienne
L’autel de l'église primitive fut consacré par l'évêque Gimer en 917. L'édifice actuel inscrit aux Monuments Historiques, fut construit dans la première moitié du XIVe siècle. ll participait de la fortification du village avec son clocher et son porche abritant une salle de guet.

Au XVIIe siècle, l'église est certainement réduite lorsqu'on construit le presbytère attenant. Durant le XIXe siècle, le Conseil Municipal de Palaja investit beaucoup pour la restauration du bâtiment, comme ce sera le cas récemment. En 1966. Un orgue est installé. Le trésor de l’église Saint-Étienne est aussi classé et une visite surprendra agréablement le promeneur.

La population de Palaja va baisser au cours du milieu du XIXè siècle. Peut-être est-ce dû à la difficulté pour les ouvriers agricoles de trouver du travail. En 1857, la mairie par le biais de la loi impériale, demande l'ouverture d'un atelier de travail "en vue de donner de l'occupation aux classes ouvrières et indigentes". Les difficultés agricoles qui sévissent dans les propriétés palajanaises ne permettent pas d'embaucher un grand nombre d'ouvriers. Plusieurs métairies et domaines sont éparpillés sur le territoire : Cazaban, bien sûr qui doit son nom à Jean Cazaban, propriétaire en 1691. On retrouve Cassagnac, Bazalac et Montrafet, possédant un troupeau de 120 bêtes à laine en 1848, Palajanel, ancien fief, Montgrand, dont le ruisseau porte le même nom, la Sauzette, disposant de 2 paires de bœufs pour le labourage, et Gondal. À Gondal, au XIXè siècle, les constructions réalisées par le propriétaire en faisait "une des maisons de plaisance les plus charmantes des environs de Carcassonne", mais sa réputation provenait surtout de la construction d'un réservoir d'eau des ruisseaux de Pedeyacque et des Balances, afin de mettre en valeur les cultures dans le vallon tout entier. Peu à peu, la vigne prendra la place de la polyculture, et le phylloxera et la crise de 1907 ne seront que de petits freins à cette expansion viticole. Ainsi lors de la Révolte des Gueux (1907) Palaja a constitué son Comité Viticole et participe, avec une délégation fournie, aux manifestations dans toute la Région. Pour celle du 9 juin 1907 à Montpellier le Conseil Municipal vote une subvention de 250F pour payer le trajet aux 40 personnes les plus pauvres souhaitant participer à ce mouvement de révolte. Le 29 mai 1907, en raison de l'application de la loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905, la mairie de Palaja constitue le bail de location du presbytère qu'elle offre au curé du village pour les 6 ans à venir.
Au tournant du XXè siècle, Palaja compte encore 12 troupeaux et c'est un agréable village agricole. La guerre de 1914-1918 apporte son cortège de morts et de changements brutaux. Onze Palajanais perdront la vie dans ce conflit mondial. Mais il faut toujours réparer l'église, la fête locale est source de nouvelles réjouissances et la procession à l'oratoire de la Vierge traverse les siècles. En 1940, Pétain plonge la France dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. C'est le temps des restrictions et Palaja ne fait pas exception aux ersatz et à la recherche de solutions pour pallier le manque cruel de ressources. Les enfants de l'école, comme ceux de plusieurs villages sous l'égide de l'instituteur sont réquisitionnés pour aller cueillir des fagots de genêt d'Espagne. Ramassés par un collecteur de Limoux, ils seront envoyés à Mazamet pour en recueillir les fibres. Le genêt donne un tissu étonnamment souple et clair, d'une qualité supérieure. Cette collecte sera réalisée durant les années 1941, 1942 et 1943. Après la guerre, l'arrachage des vignes et l'effacement progressif des exploitations agricoles feront de Palaja une zone résidentielle et les collines cultivées et entretenues laisseront place à partir des années 1960 à de nombreuses maisons individuelles sans que ne soit cependant très loin la nature des Corbières naissantes.
Un repère dans l’agglomération, Palaja
« Sur le ruisseau du moulin, 39 maisons et 239 habitants. Succursale. On y recueille du blé, du maïs, des fourrages et du vin de bonne qualité. La commune a avec le chef-lieu des communications faciles ce qui assure à ses denrées un débouché prompt et avantageux. »
Vu par le Baron Trouvé en 1820
AUJOURD'HUI EN CHIFFRES
Altitude moyenne : 148 m
Point culminant : 324 m (Montahut)
Superficie : 1 505 hectares
Habitants : Les Palajanais, 2 201 habitants (en 2009)
Membre de Carcassonne Agglo depuis décembre 2001

RICHESSES

Patrimoine
- Église Saint-Étienne (inscription aux Monuments Historiques par arrêté du 25 octobre 1961, classé église à nef unique charpentée, chœur polygonal plus étroit et plus bas; clocher-porche)
- Trésors de l'église Saint-Étienne (calice, patène, Œuvres exécutées entre 1795 et 1809. Statue : Saint Étienne XVIIè siècle, bois polychrome, statue : Vierge à l'Enfant, XVIIIè siècle, bois peint doré. Classés à titre d'objet aux Monuments Historiques 1975-1978.)
- Oratoire de la Vierge (procession très ancienne tous les 15 août)
- Aqueduc de Palaja (longeant le ruisseau de la Romengade, apportant l'eau à la bâtisse seigneuriale)
- Four tuilier (monument classé en 1963)
- Pigeonnier de Cazaban (ancien clocher du prieuré de Saint-Foulc)
- Missel de Palaja (date de 1472 conservé à ta bibliothèque municipale de Carcassonne)

Agriculture
En 1975, existait 36 exploitations viticoles sur la commune, aujourd'hui elles sont 5 : Rhodes. Cassagnac. Le Bordeur, Le Village et Cazaban et produisent 7 900 hectolitres.

SENTIERS DE RANDONNÉE
Sentier Pech-Anges (7 km) et Peiras et Vinhas reliant la Cité de Carcassonne à l'Abbaye de Saint-Hilaire.

PERSONNAGE CÉLÈBRE
Raymond de Palaja
Par son habilité lors de la tentative de Reconquête de Carcassonne par Raimond Trencavel en 1240, il réussit, en compagnie de quelques autres seigneurs faidits, à convaincre les habitants des faubourgs de la Cité de laisser entrer les troupes du vicomte déchu dans les faubourgs.

COMMERCES

ASSOCIATIONS

INFOS PRATIQUES

SANTE